C’est un peu le ‘’sage’’ de l’Aïkido-Club Toulois : à 53 ans, le plus ancien adhérent de l’association n’a jamais brûlé les étapes. D’abord passé par le judo, il a trouvé son équilibre dans la philosophie de l’aïkido.

« Enfant, je regardais avec de grands yeux la série télé Kung Fu avec David Carradine », se souvient Stéphane Pultier. Natif de Fécocourt, il est aujourd’hui le plus ancien licencié membre de l’Aïkido-Club Toulois.

À 53 ans, l’homme, dans ses mots, dans son regard, dégage une imperturbable sérénité. « J’ai commencé par le judo au sein du club vosgien de Vicherey. J’ai arrêté quand je suis entré au collège, avant de retrouver le judo au lycée Georges de La Tour à Nancy. » Mais c’est devant le petit écran, que Stéphane a la révélation : « J’ai été scotché devant la retransmission d’un festival d’arts martiaux. Je revois encore ce grand maître japonais en démonstration d’aïkido », poursuit-il. Ni une, ni deux, il cherche le club le plus proche et toque à la porte de l’association leuquoise qui vient de voir le jour : « Nous étions quelques pionniers autour de Philippe Gérard, à être âgés de moins de 30 ans. On commençait une aventure ensemble. Elle se poursuit en 2017. L’aspect philosophique de la discipline et sa non-violence étaient ce que je cherchais. »

Assidu aux séances du soir à Toul, aux stages de perfectionnement au sein de l’école du maître Gérard Blaize, Stéphane obtient sa ceinture noire 1er dan en 1998, puis une 2e en 2003 et un 3e en 2011. « Je suis dans une démarche personnelle. Chaque jour, je suis conforté dans cette idée que rien ne se résout avec de l’agressivité », explique-t-il. Artisan menuisier dans son village de cœur, par tradition familiale, Stéphane note avec humour : « Je suis né dans les copeaux ! »
L’éloge de la patience et la précision de la gestuelle, il en a fait le fil rouge de son existence. « Je me détache des choses superficielles »
Stéphane Pultier, aikidiste toulois

L’Est Républicain, 8 septembre 2017.