Le corps et l’esprit

Pour bien appréhender l’aïkido, discipline rituelle aux mouvements souples et fluides, il faut s’intéresser à son histoire. Cet art martial a été fondé au début du XXe siècle par Morihei Ueshiba, lequel a adapté les techniques de combat ancestrales japonaises dans une optique de non violence. Voilà le cœur de l’aïkido : la non compétition.
Ici le sport se libère de tout esprit de performance. Oubliés les classements, les statistiques et autres bilans chiffrés, la frénésie des victoires et la frustration des défaites.
Dans cette philosophie, l’Aïkido Club Toulois évolue depuis 26 ans, d’abord comme section des Arts Martiaux Toulois, avant de prendre son autonomie il y a une décennie. Sous l’égide de Philippe Gérard et de quelques anciens, ils sont entre vingt et trente à se retrouver au dojo de la salle Balson chaque semaine.
Régulièrement, un « grand maître » les rencontre lors de stages. Le groupe toulois a ainsi accueilli Jean-Marc Martin. L’intéressé dégage une sérénité impressionnante. Sa voix est calme, posée, reposante. Son regard dégage une bienveillance. « J’ai commencé par le handball. Puis, un jour j’ai voulu pratiquer un art martial. Mais le combat ne m’intéressait pas. Et j’ai découvert l’aïkido. » C’était il y a plus de trente ans.
Depuis, Jean-Marc Martin suit la voie tracée par son maître Gérard Blaize. 6e dan Aïkikaï de Tokyo, breveté d’Etat, il s’entraîne et enseigne au sein de l’association internationale d’Aïkido traditionnel du Japon, notamment à la salle des sports de l’assemblée nationale, sur les fondamentaux érigés par Hikistuchi Michio Sensei, élève de Morihei Ueshiba. Jean-Marc Martin pratique aussi le qi gong et le seitai, mouvement régénérateur du corps.
Les participants du stage toulois ont bénéficié quelques heures de précieux conseils pour progresser dans l’harmonie. Philippe Gérard le rappelle : « L’aïkido sert dans la vie à bien gérer les situations de conflit et de stress avec calme et mesure ». Bien utile en effet.