Valérie Pagnoux, dans sa bulle zen
« Avant, j’étais stressée, irritable. J’avais du mal à gérer les situations de la vie. Aujourd’hui, je suis posée et apaisée, je ne porte pas de jugement et je suis détachée des choses. » La pratique de l’aïkido, axée sur la non-violence, a transformé Valérie Pagnoux. Sa maison respirant la sérénité, posée dans l’écrin de la campagne du sud toulois, est le décorum qui sied à sa philosophie. Chaque matin, le plaisir de faire quelques pas dans son jardin, avec champs et forêts à perte de vue. Valérie Pagnoux vient d’avoir 52 ans et elle est licenciée à l’AïkidoClub Toulois.
« Je faisais de la natation, ma sœur de l’équitation. Elle m’a poussée un jour vers le dojo de la salle Balson. Au départ, je n’ai rien capté. J’étais empotée dans mes gestes. » Pour un novice, les circonvolutions et l’osmose à trouver entre espace, temps et esprit peuvent paraître abscons.
« En fait, c’est comme si on apprenait à l’envers. Il faut capter son énergie intérieure et utiliser sa respiration » note Valérie Pagnoux. La mobilité professionnelle l’éloignera un temps du tatami. Elle y reviendra avec passion. Au sein d’un club qui se veut une famille synergique, elle s’implique lors de stages. En 2011, lui est remise la jupe noire du pratiquant, le Hakama : « C’est le premier stade, celui qui valide votre assiduité et votre compréhension » note t elle. Suivent l’obtention d’un 1er puis d’un 2e dan de ceinture noire, sous l’égide du maître Gérard Blaize. Une voix calme, des mots apaisants et ricochant, à côté d’une eau qui coule : « Je sais prendre désormais des décisions avec discernement. Je suis éloignée de toute notion de performance et de compétition. Je veux transmettre cette progression personnelle. »
Elle le fait auprès d’enfants lors des nouvelles activités scolaires, aux côtés de Philippe Gérard, professeur du club. Valérie Pagnoux a trouvé son chemin de sagesse. Et cultive un véritable amour pour cette nature qu’elle scrute de son regard rieur et profondément humain.